La Révolte est le roman de la jacquerie de 1907 qui vit se soulever les paysans roumains, de Moldavie d’abord puis de Munténie, contre les fermiers (arendasi) et les gros propriétaires terriens, les boïeri.
Les paysans révoltés incendièrent les manoirs, pillèrent et violèrent jusqu’à la répression sanglante conduite par l’armée qui fit de nombreux morts.

L’intrigue est rythmée par une tension croissante. Le récit met en scène plusieurs personnages, les héros cédant parfois la place à des voix éparses, qui expriment le mécontentement collectif d’Amara, village où Pétré Pétré, le meneur, affronte le prince Miron Iuga. Un familier du château, Titou Herdéla, journaliste, alter ego de l’auteur, assiste en observateur attentif au conflit qui oppose les paysans à l’absolutisme du prince arrimé au principe héréditaire : les terres appartiennent de tout temps à sa famille, de générations en générations, les boyards ont permis à leurs paysans de subsister.

Roman traduit du roumain par Jean-Louis Courriol.

Liviu Rebreanu (1885-1944) est écrivain, auteur de romans sociaux, journaliste et dramaturge. Il est considéré comme le père du roman moderne roumain.
 Dans La Révolte, il met en exergue l’archaïsme d’un système qui accorde tous les privilèges à une petites catégorie de boyards, déléguant la gestion de leur patrimoine à des intendants véreux, tandis que la majorité des paysans se voit refuser l’accession à la propriété de terres qu’ils travaillent.
Liviu Rebreanu sera élu à l’Académie roumaine en 1939.

538 pages, novembre 2021.

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